Paroisse Bx Gabriel Longueville

Notre Histoire

Géographie paroissiale

Le bassin d’Annonay regroupe près de 40 000 habitants répartis sur 19 communes : Annonay, Davézieux, Roiffieux, Boulieu, Peaugres, Vernosc, Villevocance, Vanosc, Vocance, etc.

Ce territoire possède une longue tradition industrielle : tannerie, papeterie, tissage, chaussures. Aujourd’hui, on y retrouve des entreprises majeures comme Iveco Bus, des papeteries, la production pharmaceutique, l’industrie du bois, les salaisons de Roiffieux et des productions alimentaires à base de céréales.

L’agriculture reste importante : viticulture, maraîchage, élevage et productions fruitières.
La vie culturelle est animée avec des musées, festivals et associations.

Qu’est-ce qu’une paroisse ?

Une paroisse catholique est une communauté de fidèles rassemblés sur un territoire précis et confiée à un curé.

Historique simplifié des paroisses du bassin d’Annonay

Des origines aux années 1970

Le bassin d’Annonay a d’abord fait partie de l’archidiocèse de Vienne. Notre-Dame de l’Assomption était la seule paroisse de la ville d’Annonay. Son église était située en plein centre, place Vieille ou des Messieurs (l’actuelle place de la Liberté). Son origine daterait de 584. Les Annonéens étaient-ils déjà évangélisés à cette époque ? Peut-être, car cette église est un lieu central, où peuvent être célébrés des baptêmes.

Figure 1 : Extérieur de l’ancienne église Notre-Dame d’Annonay (photo Collection Daniel Misery)

La formation des paroisses rurales

Autour d’Annonay, des villages comme Roiffieux ont vu naître leurs paroisses dès le Haut Moyen Âge, souvent dédiées à des saints récemment canonisés.
Ainsi, la plupart des saints patrons des églises locales viennent de cette période, marquant l’implantation médiévale des paroisses.

Une charte de 790 mentionne pour la première fois Annonay et Quintenas comme sièges d’archiprêtrés ruraux du diocèse de Vienne.
Dès le XVIᵉ siècle, un registre appelé pouillé répertorie l’ensemble des paroisses, correspondant alors à chaque village. Cette organisation perdure jusqu’à la Révolution française (1789), qui abolit les structures existantes.

Du Concordat de 1801 au XIXᵉ siècle

Avec le Concordat de 1801, le bassin d’Annonay passe sous l’autorité du diocèse de Mende. Chaque canton dispose d’un curé principal, les autres paroisses devenant des succursales.
En 1822, le diocèse de Viviers est rétabli et le bassin y est rattaché.

Pour répondre à la croissance démographique, deux nouvelles paroisses sont créées :

  • Saint-François d’Assise (1856)
  • Saint-Joseph (1860)

Elles sont officialisées par des décrets impériaux.

 

Figure 2 : Saint-Marcel-lès-Annonay, 1906 : la troupe a dû intervenir pour permettre l’inventaire des biens de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l’État. L’opération, prévue le 23 février, se déroule après forçage des portes le 7 mars. Elles en portent encore les traces en 2014.

Le XXᵉ siècle : urbanisation et nouvelles paroisses

Après la Séparation des Églises et de l’État en 1905, les évêques gèrent seuls la création ou suppression des paroisses.
Avec l’urbanisation, de nouvelles paroisses sont fondées :

  • La Sainte-Famille (1957)
  • Saint-Étienne à Bernaudin (1966)
  • Vidalon (1978)

Certaines paroisses disparaissent, comme Saint-Clair de Thorrenc en 1966, absorbée par ses voisines.
À son apogée, le bassin d’Annonay comptera jusqu’à 24 paroisses.

Figure 3 : Eglise de Talencieux en construction fin 1908, début 1909 (carte postale collection Albert Coste)

Figure 4 : Eglise de la Sainte-Famille en construction entre 1957 et  1958 extraite de « Livre d’Or de la Paroisse de la Sainte-Famille »

Figure 5 : Place de Vernosc-Lès-Annonay, carte postale de 1906

Figure 6 : Place des Forges lors de l’ouverture au culte de l’église Notre-Dame en 1912 (photo  Collection Jean-Pierre Bugnazet)

Vers un premier regroupement paroissial

Dans les années 1956-1958, l’enquête nationale menée par le chanoine et sociologue Fernand Boulard met en évidence un changement majeur :
une paroisse n’est plus seulement un lieu géographique, mais un rassemblement de personnes.
Avec les déplacements liés au travail, à la scolarité et aux loisirs, il existe un décalage entre la vie quotidienne et les limites paroissiales traditionnelles.

Pour s’adapter, une nouvelle organisation pastorale est mise en place.
Entre 1971 et 1978, les paroisses du bassin d’Annonay sont regroupées en deux grands secteurs pastoraux :

Un deuxième regroupement paroissial : les Ensemble Inter paroissiaux

A la Toussaint 1994, les secteurs pastoraux sont remplacés par des Ensembles Inter -Paroissiaux (E.I.P.) à l’organisation plus précise. Le bassin d’Annonay est partagé entre les E.I.P d’Annonay-rural et d’Annonay-ville. Chaque E.I.P. est constitué : 

  • d’une paroisse centre avec l’église centre et la maison paroissiale,
  • des paroisses satellites, 
  • d’une Equipe d’Animation Pastorale, 
  • et de les tous les paroissiens.

Vers un troisième regroupement : les paroisses « nouvelles »

Au début des années 2000, le fonctionnement des Ensembles Inter-Paroissiaux (E.I.P.) montrait ses limites. Le projet diocésain « Invités et Serviteurs » décide donc de redessiner le maillage paroissial du Nord-Ardèche, en créant des paroisses nouvelles organisées autour de communautés ecclésiales locales.

2003 : Création des paroisses nouvelles

Le 8 décembre 2002, Mgr François Blondel, évêque de Viviers, signe l’ordonnance instituant trois nouvelles paroisses en ardèche du Nord, effectives au 1ᵉʳ janvier 2003 :

  • Saint-Christophe-lès-Annonay (lieu-centre : Davézieux)
  • Sainte-Claire d’Annonay-Vocance (lieu-centre : Annonay)
  • Sainte-Croix du Rhône (lieu-centre : Champagne)

Ces regroupements tiennent compte des réalités géographiques et humaines.

2021 : Naissance de la paroisse unique

Même après 2003, le bassin d’Annonay restait partagé en deux entités sur le plan spirituel, alors que la vie quotidienne des habitants était commune.
Pour harmoniser l’organisation :

  • un curé unique et des vicaires communs sont nommés,
  • une animatrice pastorale accompagne l’ensemble,
  • un projet pastoral commun est défini.

Le 1ᵉʳ mai 2021, les deux paroisses du bassin Sainte-Claire et Saint-Christophe fusionnent pour former une seule :
La paroisse Bienheureux Gabriel Longueville, avec Annonay comme lieu-centre.

Aujourd’hui : une paroisse, 24 églises

La paroisse Bienheureux Gabriel Longueville regroupe 24 églises et clochers, répartis sur l’ensemble du bassin :

  • Notre-Dame de l’Assomption (Annonay)
  • Saint-François d’Assise (Annonay)
  • Saint-Joseph de Cance (Annonay)
  • Sainte-Famille des Perrières (Annonay)
  • Saint-Martin (Roiffieux, Boulieu, Peaugres)
  • Saint-Julien (Savas, Talencieux, Vocance)
  • Saint-Cyr (Saint-Cyr)
  • Saint-Grégoire (Vernosc-lès-Annonay)
  • Saint-Sulpice (Villevocance)
  • Nativité-de-Marie (Vanosc)
  • (et bien d’autres)

Aujourd’hui, cette nouvelle organisation corrige le décalage entre la vie paroissiale et la réalité des habitants, fruit du travail de cinq évêques et de trois générations.

Qui était Gabriel Longueville (1931 - 1976) ?

Prêtre originaire de la paroisse Saint-Luc-des-Coteaux-et-de-Tournon et plus exactement d’Etables, il avait fait une partie de ses études à Annonay et y avait été enseignant avant de choisir de partir au Mexique puis en Argentine au titre de prêtre « fidei donum » (don de la foi). Ordonné prêtre en la cathédrale de Viviers en 1957, curé de Chamical, il a été assassiné dans le cadre de son ministère avec son vicaire durant la dictature du général Jorge Rafael Videla. Leur processus de béatification aboutit le 27 avril 2019. 

Figure 7 : Baptême au sein de la famille Brizuela, Argentine httpssaladelamemoria.blogspot.compgaleria-de-fotos.html (photo Juan Elías Bazán).jpg

Figure 8 : Petit-séminaire Saint-Charles, Annonay 1948 G Longueville en 1ere Archives Père Gabriel Moulin.jpg

Figure 9 : Petit-séminaire Saint-Charles, Annonay. Père Longueville et ses élèves sources httpssaladelamemoria.blogspot.compgaleria-de-fotos

Un grand merci à Samuel Pasquion pour son formidable travail de recherche et de synthèse qui a permis la réalisation de ce résumé retraçant 1000 ans d’histoire annonéenne. Grâce à son implication et à la qualité de son travail, il nous offre une vision claire et enrichissante de l’évolution de notre ville à travers les siècles.

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